MARIGNY EN ORXOIS
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L'histoire de Marigny en Orxois
04/07/2013

 

ÉPOQUE GALLO-ROMAINE

Le village se trouvait à l'Est de l'emplacement actuel. On ignore la date de sa destruction qui remonte peut-être à l'invasion des Huns. Quelques objets furent retrouvés au XIXème siècle en cultivant les champs.

 

MOYEN-ÂGE

L'actuel village semble dater de cette époque. Les parties les plus anciennes (XIIème siècle) serait un châtel fortifié lors de la guerre de Cent Ans ; puis agrandi et aménagé en château au XIVème siècle; sous Louis XIII et surtout sous Louis XV, règne durant lequel il acquiert sa plus grande partie, de style classique. C'est le temps des guerres privées, de la Jacquerie (révolte des paysans contre les seigneurs).

La construction de l'église date de cette époque, puis le villageprit de l'ampleur et fut aménagé au XIVème siècle.

 

GUERRES DE RELIGION

Jacques de Châtillon est possesseur du château vers 1560. Parent de Coligny, il prit sans doute part aux luttes de l'époque. Un combat est marqué au Sud du village où l'on a retrouvé des sépultures aux signes protestants.

 

XVIIIème SIÈCLE

La seigneurie de Marigny a appartenu par cinq fois à la couronne de France mais elle a été également la propriété des familles de Châtillon, Scarron, de Gesvre et pendant une partie du XVIIIème siècle, celle de François de la Peyronnie (1678-1747), premier chirurgien de Louis XV, achète en 1721 le château et les terres de Marigny qu'il lègue au Collège des Maîtres en Chirurgie de Paris.

Après quelque temps, ne sachant pas en tirer profit, l'école de chirurgie demanda à Louis XV de l'échanger contre une rente annuelle. Le 29 janvier 1750, pour deux cent vingt milles livres, par ordonnance du roi aux galeries des Tuileries, le souverain le vendit à François Poisson (1684-1754), familier de la région, père de Jeanne-Antoinette, marquise de Pompadour, favorite royale. Poisson acquit également les droits féodaux.

Pour relier plus rapidement le château à Paris, fut construite la voie vicinale entre Marigny et Montreuil-aux-Lions par Cormont et la Plâtrière. Tracée presque en ligne droite, celle-ci permit à la marquise d'y venir plusieurs fois avec le roi.

François Poisson est décédé le 26 juin 1754, il est inhumé le 27 dans l’église Sainte-Madeleine de Marigny ainsi qu’on peut le lire dans les registres paroissiaux.

Madame de Pompadour fait ériger la terre de Marigny en marquisat en 1755, au profit de son frère, Abel de Vandières qui prit alors le titre de marquis de Marigny.

Grâce aux Poisson, à Paris, l'avenue de Marigny, le Carré et le théâtre, sont toujours liés au village de Marigny en Orxois.

 

PÉRIODE RÉVOLUTIONNAIRE

Séparé de son épouse et sans testament, le Marquis décède sans héritier . Gabriel de Malvoisin revendique alors l'héritage de la Pompadour et sa part d'héritage sur la succession de Marigny pour son fils Auguste qui mourra fin 1793 dans les rangs des insurgés (Révolution), des suites de la bataille de Savenay contre les troupes républicaines de Westermann.

Madame Barin de la Gallissonnière hérite de son frère Auguste de Ménars et entre autres, du château de Marigny et de la nouvelle commune qui fait partie alors du canton de Gandelu. Elle vend progressivement le château et les terres. Le 7 juin 1794, elle vend la Halle à un cousin. Ces biens restent divisés pendant un peu plus de vingt ans, formant alors 2 ou 3, lots au gré des différents vendeurs ; l’usage du puits de la cour étant commun.

Par trois acquisitions différentes, l’arrière-grand-oncle des châtelains actuels, Monsieur Henrion, notaire, se rendit propriétaire de l’ensemble des biens du domaine, le 20 septembre 1813, à l'exception de la halle du village, devenue propriété de la commune. 

 

XIXème SIÈCLE

En 1819, la famille Bigorne héritière du notaire, s’installent au château. Le 13 avril 1822, une école de fille laïque est autorisée dans la commune, complétant ainsi celle de garçons qui existait déjà.

En 1865, Adrien François Bigorne fait graver les armes de ses ancêtres au fronton de la porte du pavillon des tourelles. Maire, il offre à sa commune la nouvelle mairie en 1865, avec ses classes pour garçons et pour filles.

Le village de Marigny-en-Orxois comptait alors, en plus de ses fermes, sept plâtrières et une tuilerie. Les marchés de Marigny étaient approvisionnés par une prodigieuse quantité de blé et d’autres céréales.

Lors de la guerre de 1870, la région fut marquée par les pillages. Monsieur Bigorne, homme courageux, conseiller général et maire de la commune, sut résister aux occupants prussiens. Lors de l'échauffourée "d'Issonges", les habitants de Marigny se sont attroupés pour résister à un enlèvement de chevaux par les uhlans qui prennent 32 habitants en otages. Ils sont garrottés et emmenés à Charly-sur-Marne puis à Nogent-l'Artaud.

À quatre, dont M. Bigorgne, ils se présentent au risque de leur vie pour sauver leurs compatriotes, qu’ils parviennent à libérer sous la promesse de ne plus résister.

En août 1882, un bureau télégraphique municipal a été ouvert à Marigny. Il desservait également quatre villages voisins, soit 2110 habitants. Les héritières des Bigorne ont fait restaurer l'église en style néo-gothique (1895), supprimer la ferme de la basse-cour (1914-1918) et construire la nouvelle ferme modèle des marionnettes (1914-1918).

 

XXème SIÈCLE

Pendant la Première Guerre Mondiale, au cour de la première bataille de la Marne, le village fut évacué  et partiellement détruit.Il fut occupé par l'armée allemande, libéré puis repris par l'envahisseur, en juin 1918. Marigny sera définitivement libérée durant la bataille du "bois Belleau".

Le 13 novembre 1921, Monsieur Paul Voirin, Maire de la commune, "propose au Conseil Municipal de prendre toutes décisions pour l'érection du Monument aux Morts de la guerre et demande de passer un marché de gré à gré avec Monsieur Jacopin, sculpteur...".

Achille Jacopin (1874-1958) appartient à une vieille famille de Château-Thierry. Il habite au 31 Grande Rue. C'est dans cette maison que se trouve son atelier où il conçoit et éxecute une grande partie de ses oeuvres. Il fait ses études au collège Jean de la Fontaine. Jeune, il reçoit une boîte de peintures à l'huile et prend des leçons de dessin auprès d'un ancien photographe habitant le quartier de Saint-Martin. En 1889, il découvre le musée du Louvre, il veut être sculpteur. Encouragé par ses parents, Achille Jacopin entre au service d'un ébéniste de la Grande Rue puis part pour Paris. Il devient sculpteur chez Delmas, rue de la Roquette. Il se prefectionne et passe l'examen d'ouvrier d'art.

Il fréquent l'école des Arts Décoratifs puis est admis à l'école des Beaux-Arts. Il sera l'élève du sculpteur Alexandre Falguière. À la mort de celui-ci, il devient l'élève du sculpteur Antonin Mercié. Après dix années d'études au sein de divers ateliers, il acquiert de solides connaissances qui le font devenir "Jacopin le sculpteur" et revient à Château-Thierry.

En 1898, Achille Jacopin expose au salon de la Société des Artistes Français dont il sera sociétaire en 1911. En 1904, il présente son "Temps des cerises". Puis, les oeuvres se succèdent jusqu'au "Linceul" (cimetière militaire, rue Léon Lhermitte). Il est sollicité pour la réalisation de monuments aux morts à Château-Thierry, Viels-Maisons, Fère en Tardenois, Crézancy... et Marigny-en-Orxois.

L'administration des Ponts et Chaussées fait appel à lui pour restaurer certaines sculptures des ponts parisiens pour l'Exposition Internationale des Arts et Techniques de 1937.

Le monument de notre commune représente la France ailée veillant avec bienveillance sur la tombe d'un soldat mort aux Champs d'Honneur. Dans l'écu représentant la croix de guerre avec palme attibuée à la commune, le sculpteur a représenté les armes des Poisson, clin d'oeil à la famille de Jeanne-Antoinette poisson, Marquise de Pompadour dont le père et le frère furent châtelains de Marigny-en-Orxois.

La statue en gré rose des Vosges est inaugurée en 1923 par Monsieur Paul Voisin. Après les allocutions des autorités, Mademoiselle Sarah Lardin, écolière de la commune, récite le compliment. Sa fille est toujours, aujourd'hui, habitante de Marigny.

Le Monument aux Morts est situé au coeur du village, face à l'église, à proximité des autres bâtiments historiques du village : la halle du XIVème siècle et le château (propriété privée).

Au début de la Seconde Guerre Mondiale, le 9 juin 1940, nouvelle évacuation du village, puis le 11 juin, attaque allemande de celui-ci lors de combats meurtriers entre troupes françaises et nazies, soldés par un échec pour la France (Cf. le monument commémoratif du lavoir du petit Cormont).

Le village et ses hameaux subirent le joug de l'occupant pendant cinq années et quelques bombardements. Le château fut occupé par l'ennemi de 1940 à 1945 mais sans destruction notoire.

Plus près de nous, le Tour de France passa à Marigny-en-Orxois lors de la 4ème étape du Tour de France 2007 entre Villers-Cotterêts (02) et Joigny (89).

En 2013, Monsieur Jean-Jacques DREVET a fait voter par le conseil municipal le choix d'un blason pour la commune. Ce dernier s'inscrit dans la continuité des principaux blasons des seigneurs et propriétaires du château de Marigny: Les Châtillon, les familles de France (rois, Valois et Orléans), les Potier de Gesvres, les Poisson et les Bigorne.

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